GNR21, Cours de traitement des eaux usées

Aération L’aération est une étape importante dans le processus de traitement des eaux usées. Ce processus d’aération des effluents permet la biodégradation aérobie des composants polluants. Il fait partie intégrante de la plupart des systèmes de traitement biologique des eaux usées. Contrairement au traitement chimique, le traitement biologique utilise des micro-organismes présents naturellement dans le milieu pour dégrader les contaminants des eaux usées.

Quand l’aération est-elle utilisée ?
• Traitement des eaux usées municipales et industrielles • Aération de lagune • Aération d’étang de pisciculture • Aération de lac

Méthodes d’aération:

  1. Aérateurs de surface: Les aérateurs de surface sont disponibles en version flottante ou fixe. Nos aérateurs, à entraînement direct, existent en vitesse rapide ou en vitesse lente avec motoréducteur. Dans les traitements par boues activées, l’aération de surface, en particulier les aérateurs rapides ont un rendement élevé en conditions réelles en raison de leur facteur alpha favorable. Il est donc largement utilisé pour les processus biologiques de purification de l’eau et l’aération des plantes. Ce système d’aération pompe l’eau du bassin et transfère l’oxygène en utilisant le contact air-eau au moyen d’une gerbe projetée à la surface du bassin. C’est le système d’aération idéal pour les étangs et les lacs.

  2. Aérateurs rapides de surface : L’AER-AS est notre aérateur rapide de surface à entraînement direct qui peut être utilisé aussi bien pour les petits réservoirs que pour les grandes lagunes. L’aérateur de surface flottant est constitué d’un moteur électrique monté sur un flotteur, qui entraîne le SCREWPELLER® AQUA TURBO® notre hélice brevetée. Le moteur électrique est monté sur un support à bride, qui à son tour est monté sur le flotteur en acier inoxydable. Un cône d’aspiration (éventuellement équipé de plaques transversales) est monté sous le flotteur et permet une aspiration idéale dans les volutes de l’hélice. En standard, cet aérateur est construit en version flottante mais il peut aussi être conçu comme une unité fixe pour être installé sur un ponton ou une passerelle.

  3. Aérateurs lents de surface : L’AER-GD est notre aérateur lent de surface. En exécution standard, cette unité est conçue pour un montage fixe sur ponton ou passerelle. L’aérateur de surface lent se compose généralement d’un motoréducteur robuste fixé sur une plaque de montage qui vient s’adapter au GC et d’un roto à aubes de grand diamètre. L’aérateur lent peut également être conçu comme une unité flottante sur tripode pour des installations de traitement à niveaux d’eau variables.

  4. Aérateurs immergés : Les aérateurs immergés sont surtout utilisés pour les petits bassins profonds ; ils apportent de l’air et de l’oxygène directement en profondeur où ils améliorerent la qualité globale de l’eau. Au fur et à mesure que les bulles montent, elles transportent l’eau pauvre en oxygène du fond vers la surface, où elle se mélange à l’eau de surface riche en oxygène avant de redescendre vers le fond. Le mélange vertical continu permet d’augmenter la concentration d’oxygène dissous dans l’ensemble du plan d’eau.

  5. Aérateurs de fond avec moteur immergé : L’AER-SB(/L), est notre aérateur de fond immergé à entraînement direct et vitesse rapide. Il est idéal pour les bassins profonds. Cet aérateur immergé se compose d’un moteur électrique submersible monté sur le dessus, qui entraîne directement une turbine située à l’intérieur d’une chambre d’aspiration d’air qui arrive par le dessous. L’effluent quant à lui est aspiré par le dessus. La diffusion du mélange air/eau est assurée par des canaux latéraux avec ou sans rallonges.

L’AER-GS immergé est un aérateur de fond lent qui se compose d’un réducteur immergé robuste avec un moteur électrique submersible monté en position supérieure d’un rotor conique. L’ensemble est monté dans une structure métallique qui permet à l’unité de tenir sur le sol sans autres supports. L’AER-GS peut également être conçu avec un arbre long et un motoréducteur installé sur un ponton ou une passerelle.

L’aérateur immergé AER-SL est un aérateur rapide à entraînement direct généralement installé sur un rail de guidage sur le côté du bassin. L’AER-SL crée un courant directionnel. Il se compose d’un moteur submersible qui entraîne notre hélice SCREWPELLER® AQUA TURBO® brevetée, partiellement logée à l’intérieur d’une chambre à vide qui aspire l’air par un tuyau d’aspiration. L’AER SL est généralement fixé sur un chariot, qui coulisse le long d’une barre de guidage verticale. De ce fait, il peut être positionné à la profondeur voulue.

Systèmes d’aération critères d’efficacité et comparaison des systèmes d’aération Les systèmes d’aération équipant un bassin à boues activées ont un double but :

Dans certains cas, les deux fonctions d’aération et de brassage sont indépendantes. Dans ce cas, on parle de système d’aération - brassage dissocié, dans lequel un mélangeur mécanique assure l’homogénéité du bassin en complément ou à la place de l’aérateur.

capacité d’oxygénation Pour être exacte, la capacité d’oxygénation du système devrait être établie et contrôlée dans les conditions effectives d’utilisation, en présence de boues activées et avec un flux de pollution entrant. Toutefois, les mesures dans ces conditions sont très délicates à mettre en œuvre en particulier à cause de l’activité biolo­gique et de la représentativité des points de mesure. C’est pourquoi l’efficacité d’un système est générale­ment évaluée en eau claire (voir norme EN 12255-15). La marge d’erreur se réduit ainsi de ± 5 % à ± 10 % suivant la configuration du bassin. Les mesures sont ensuite rapportées aux conditions standard, c’est-à-dire :

Formule : systèmes aération - capacité d’oxygénation - réoxygénation Avec :

C (mg · L–1) : concentration en oxygène ; KLa (h-1) : coefficient global de transfert, caractérise le transfert d’oxygène de la phase gazeuse (air) vers la phase liquide (eau) ; Cs (mg · L–1) : concentration d’oxygène dans l’eau à la saturation dans les conditions de l’essai. Le passage des valeurs d’essai en eau claire aux valeurs en conditions standard nécessite l’application de plusieurs correctifs :

Formule : systèmes aération - capacité d’oxygénation - passage valeurs d’essai en eau claire aux valeurs en conditions standards KLaS et CsS sont les valeurs de KLa et Cs dans les conditions standard. Cs(20 °C) et Cs(T) : valeurs de la saturation en oxygène à la pression absolue de 1 013 mbar, respective­ment à 20 °C (Cs(20 °C) = 9,09 mg · L–1) et à la température d’essai de l’eau (voir norme EN 25814).

Patm : pression atmosphérique dans les conditions de mesure, en bar. T = température de l’eau dans les conditions de mesure en °C.

Les mesures de concentration en fonction du temps permettent de déterminer le coefficient global KLa à T°C puis KLaS.

L’apport horaire AH en kg · h–1 (ou SOTR : standard oxygen transfer rate) est le paramètre essentiel d’un aérateur. Il définit la quantité d’oxygène qu’il est capable d’apporter à la masse liquide dans les conditions standard. Il se déduit des mesures par la formule :

Formule : systèmes aération - capacité d’oxygénation - apport horaire V en m3 : volume de la masse liquide.

critères de performances L’apport spécifique brut, ASB ou SAE (standard aeration efficiency), représente la quantité d’oxygène transférée par unité de consommation d’énergie :

Formule : systèmes aération - critères de performances - apport spécifique brut avec PA = puissance de l’ensemble des équipements participant à l’aération en régime établi en kW (brut électrique aux bornes du ou des moteurs).

L’ASB est particulièrement pertinente pour comparer les systèmes d’aération. Il est applicable quelle que soit la technologie utilisée, et est directement lié au coût d’exploitation de l’aérateur.

Le rendement d’oxygénation, RO ou SOTE ( standard oxygen transfer efficiency ), n’est valable que pour les systèmes à air sur-pressé. C’est le pourcentage de la masse d’oxygène effectivement dissous par rapport à la masse d’oxygène introduit dans un système à air sur-pressé. Il peut se calculer en adoptant une masse d’oxygène de 0,3 kg · Nm–3 d’air :

Formule : systèmes aération - rendement d’oxygénation Q = débit d’air insufflé en Nm3 · h–1 (condition TPN, température d’air de 0 °C et pression atmosphérique de 1 013 mbar).

À noter l’utilisation souvent pratique d’un rendement spécifique ROs ou SSOTE ( standard specific oxygen transfer efficiency ) exprimé en % · m–1, qui consiste à ramener le rendement du diffuseur à sa profondeur d’immersion.

Le couple aérateur/bassin est indissociable et toute performance d’un système d’aération doit s’accompa­gner de la définition complète du couple. On sait en effet, par exemple, que les performances d’oxygénation peuvent être accrues dans des conditions exceptionnelles : forte puissance spécifique (par m3 de bassin) pour des aérateurs de surface ou des turbines de fond sur-pressées en air, ou faible débit d’air par diffuseur pour des systèmes à fines bulles.

comparaison des aérateurs – passage des conditions standard aux conditions effectives La comparaison des aérateurs en eau claire n’est pas directement représentative des performances qui sont enregistrées dans les conditions réelles. En effet, le transfert de l’oxygène peut être grandement influencé par la nature de l’eau résiduaire, la qualité des boues, les conditions de fonctionnement hydrauli­que et biologique.

Dans les conditions courantes d’utilisation, il est d’usage d’utiliser un coefficient correcteur T à appliquer aux critères définis ci-dessus.

D’une façon générale, toutes les grandeurs mesurées ou évaluées en condition réelle sont notées avec un « ‘ ». Pour passer des conditions nominales aux conditions réelles d’utilisation, il faut appliquer un coeffi­cient correcteur T, lui-même produit de trois coefficients

Formule : systèmes aération - passage des conditions standard aux conditions effectives Tp : coefficient d’équivalence eau pure-liqueur Appelé souvent a dans la littérature anglo-saxonne, il dépend de la nature de l’eau et, en particulier, de sa concentration en tensioactifs, graisses, matières en suspension (donc du type de traitement), et du système d’aération.

Formule : systèmes aération - coefficient d’équivalence eau pure-liqueur Td : coefficient de déficit en oxygène Il compare le déficit en oxygène entre les conditions réelles de fonctionnement par rapport aux conditions standard.

L’apport d’oxygène est proportionnel au déficit d’oxygène Cs’ – Cx.

Cs’ : saturation en oxygène dans les conditions effectives influencée par :

la salinité de l’eau ; la température (voir tableau 36 constantes caractéristiques des gaz) ; la pression atmosphérique. Cx: teneur en oxygène de la liqueur, le plus souvent comprise entre 0,5 et 2 mg · L–1.

Formule : systèmes aération - coefficient déficit en oxygène Cette expression simplifiée prend en réalité compte des conditions réelles régnant dans le bassin qui sont liées à la hauteur d’eau. Dans un système parfaitement agité, on constate que la concentra­tion de saturation est supérieure à celle des tables qui sont données à pression atmosphérique, ce qui se traduit par l’ajout d’un coefficient KH, qui dépend de la hauteur de la colonne d’eau :

Formule : systèmes aération - coefficient déficit en oxygène - hauteur de la colonne d’eau avec : Patm : pression atmosphérique du site (exprimé en mCE) ; g : accélération de la pesanteur ; H : hauteur d’immersion des diffuseurs (m).

Dans les conditions standard, Cs est égal à 9,09 mg · L–1 et Cx est nul, donc Td = 1.

Tt : coefficient de vitesse de transfert La température, en s’élevant, augmente la vitesse de transfert gaz-liquide. La correction est égale à Tt = 1,024T–20 où T est exprimée en °C.

On peut noter que si les coefficients Td et Tt sont indépendants du système d’aération, le coefficient d’échange Tp ne l’est pas pour sa part. De ce fait, les performances des différents dispositifs d’aération ne varient pas de la même façon lorsqu’on passe des conditions standard aux conditions effectives. La définition pré­cise de Tp requiert des mesures délicates, préférablement effectuées dans une unité pilote d’épuration bio­logique de taille suffisante alimentée en eau résiduaire étudiée.

Le coefficient Tp est sensiblement plus faible dans le cas de diffusion d’air en « fines bulles » que dans celui de diffusion en « grosses bulles » ou de l’aération de surface.

La méthode exposée ci-dessus de passage des conditions standard aux conditions effectives est tout à fait convenable dans la mesure où les rendements d’oxygénation ne sont pas trop élevés (de l’ordre de 5 à 6 % · m–1) et les hauteurs d’eau modérées, en général 4-8 m. SUEZ utilise un programme informatique adapté, mis au point grâce à la modélisation d’un nombre très important d’essais d’oxygénation réalisés.

critères de comparaison Le premier critère de comparaison des aérateurs est bien sûr fondé sur leurs performances d’oxygénation en terme d’apport horaire ou d’apport spécifique brut.

Mais la comparaison mérite d’incorporer également d’autres critères annexes qui, eux, sont difficilement chiffrables et ne peuvent être estimés que qualitativement :

le brassage, qui doit assurer une bonne homogénéisation et permettre d’éviter les dépôts ; la souplesse de l’apport spécifique aux différents régimes de marche ; la fiabilité de tous les organes tels que réducteur, surpresseur, diffuseur, canalisation… Il ne sert à rien, par exemple, qu’un aérateur présente d’excellentes performances d’oxygénation, si c’est au prix d’un brassage hydraulique insuffisant ou de risques de colmatage, dont le résultat serait une baisse de la capacité d’oxygénation ou la production de dépôts anaérobies dans le bassin.

aération par air surpressé L’aération par air surpressé consiste à insuffler de l’air dans la masse liquide à des profondeurs pouvant varier de 1 m à 15 m, voire plus, selon le type de dispositif utilisé.

Les dispositifs utilisés se divisent en trois grands groupes, en fonction de la dimension des bulles produites

grosses bulles (Ø > 3 cm) : cannes verticales, diffuseurs à larges orifices ; moyennes bulles (Ø 5 mm à 3 cm) : divers diffuseurs permettent de réduire la dimension des bulles libérées : clapets, petits orifices… ; fines bulles (Ø < 5 mm) : diffusion d’air au travers d’un corps poreux ou de membranes élastiques fine­ment perforées. Les valeurs comparatives annoncées ci-après sont des fourchettes usuellement rencontrées sur les instal­lations dans des conditions classiques de fonctionnement.

rendement d’oxygénation Le rendement d’oxygénation en eau claire d’un système donné varie en fonction de la profondeur d’insuf­flation d’air. L’augmentation de la profondeur augmente le temps de séjour des bulles d’air et, par voie de conséquence, le rendement de transfert. Dans le domaine des profondeurs de 3 à 8 m, le rendement est quasi proportionnel à la profondeur (attention cependant, sur les fortes hauteurs d’eau, le rendement peut devenir assez faible). Ceci permet de définir un rendement par mètre d’immersion. Selon le dispositif utilisé, le rendement varie entre :

grosses et moyennes bulles : 2 à 3,5 % · m–1 ; fines bulles : 5 à 7 % · m–1. Ces différences importantes en eau claire sont amoindries en conditions réelles (le coefficient Tp est en effet plus faible pour les fines bulles) :

grosses et moyennes bulles : Tp varie entre 0,95 et 0,8 (ERU) ; fines bulles : Tp varie entre 0,75 et 0,5 (ERU). Néanmoins, le gain énergétique final des fines bulles reste sensible et justifie généralement leur utilisa­tion, malgré un coût d’installation plus élevé.

Le rendement d’oxygénation d’un système donné est influencé par plusieurs autres facteurs :

la puissance spécifique. La tendance est inversée par rapport aux aérateurs de surface. L’augmentation de puissance est principalement due à l’augmentation de débit. Or, un débit d’air plus important induit non seulement une taille de bulles mais aussi une probabilité de coalescence des bulles plus importante et ainsi une diminution du rendement ; l’hydraulique induite par la disposition des diffuseurs (voir également brassage). Le rendement d’oxy­génation est optimal dans une disposition plancher, par suite d’une très bonne répartition des bulles dans la masse liquide et d’un temps de séjour maximal (figure 1). La disposition en ligne ou spiral flow avec des zones ne comprenant pas d’aérateurs induit des mouvements hydrauliques de convection verticaux importants qui conduisent à une diminution de rendement de transfert de l’ordre de 25 % lié à la mise en rotation de l’eau ; la section transversale du bassin. En particulier, les chenaux ayant une section trapézoïdale présentent un rendement global amoindri par rapport à une section rectangulaire. brassage D’une façon générale, plus la hauteur d’eau est importante, plus le brassage d’un système à air surpressé est efficace. Il permet une bonne homogénéisation de toute la masse puisqu’il intéresse la totalité de la hau­teur liquide.

Disposition en plancher (figure 1) : cette disposition permet un brassage efficace moyennant un couple débit minimum/densité d’aérateur maintenu dans des limites acceptables. À cette condition, aucun dépôt n’est à craindre. Disposition en ligne ou spiral flow (figure 1 et photo 6) : cette disposition est particulièrement efficace car, par effet d’air lift, elle met toute la masse liquide en rotation. Les vitesses de balayage en fond de bassin sont importantes. Cela permet d’assurer un bon brassage pour une quantité d’air réduite à condition de respecter un rapport hauteur liquide/distance au voile dans une fourchette de 0,5 à 1,5. Dissociation aération-brassage : en aération alternée, des agitateurs doivent assurer le maintien en sus­pension de la liqueur mixte pendant les périodes d’arrêt de l’aération. Les agitateurs les mieux adaptés sont les agitateurs lents de grand diamètre. Ils sont souvent insérés dans des bassins en boucle fermée de forme annulaire ou oblongue de façon à diminuer les pertes de charge. Ainsi, une vitesse de circulation minimale de 30 cm · s–1 peut être obtenue avec seulement 1,5 à 5 W · m–3 suivant les tailles et géométries de bassin. Image sécurisée Figure 1. Disposition en ligne (spiral flow) et en plancher Pour des boues activées traitant des ERU et suivant la présence ou non d’une décantation primaire, la puis­sance de brassage requise est assurée pour des taux d’aération minimum variant de 2 à 6 Nm3 · h–1 d’air par m2 de surface liquide de bassin, dépendant de la hauteur d’eau et de la densité de diffuseurs.

diffuseur fines bulles à membrane souple Dans ce diffuseur, de forme tubulaire (photo 2) ou discoïde (photo 3), la dif­fusion d’air en fines bulles est réalisée par une membrane élastique mince déformable, perforée de nom­breuses fentes. Ces fentes s’ouvrent sous l’effet de la pression d’air mais se referment dès l’arrêt de celui-ci, évitant tout retour de boues dans le diffuseur et le réseau. Ce point essentiel en fait l’aérateur idéal pour les systèmes d’aération-brassage dissociés. Le mode de perforation original permet d’obtenir un bon ren­dement d’oxygénation de 20 à 25 % sous 4 m d’eau dans les conditions standard, ce rendement pouvant dépasser 30 % à faible débit.

Image sécurisée Photo 2. Diffuseurs fines bulles tubes Image sécurisée Photo 3. Diffuseurs fines bulles disques Leur ASB est compris entre 2,5 et 4 kgO2 · kWh–1 en eau claire, et l’ASB’ de l’ordre de 1,6 à 2,4 kgO2 · kWh–1 en condition réelle.

Les Flexazur sont montés sur des réseaux de fond de conception fixe ou relevable en matières plastiques ou en acier inoxydable. Ils peuvent être installés dans des bassins jusqu’à 11 m de profondeur. Suivant utilisation, leur durée de vie classique se situe entre 6 et 10 ans.

Les principaux avantages du diffuseur fines bulles à membrane souple sont :

haut rendement d’oxygénation ; arrêt de l’aération sans précaution particulière ; maintenance des diffuseurs sans arrêt du bassin d’aération dans le cas de rampes relevables ; construction des supportages en matériau non corrodable ; remplacement aisé du diffuseur ou même de la membrane seule. Avant l’apparition de ces diffuseurs, des disques de type poreux ou céramique étaient utilisés, surtout en aération continue. Dans le cas d’arrêt des machines des productions d’air, la boue colmatait ce type de diffuseur et le rendait impropre aux fonctionnements intermittents.

diffuseur Vibrair Image sécurisée Photo 4. Diffuseur Vibrair Ce sont des diffuseurs d’air en moyennes bulles, adaptés à des conditions de service difficiles : boues con­tenant beaucoup de fibres, hydrocarbures, graisses… qui colmateraient rapidement les aérateurs de type fines bulles.

Le Vibrair (photo 4) est constitué d’un corps en polyéthylène moulé sur lequel vient s’appliquer un clapet vibreur. Les déplacements incessants du clapet empêchent son bouchage. Cette disposition originale auto­rise un faible débit d’air et donc un grand nombre de points d’introduction dans la masse liquide, ce qui favo­rise le rendement d’oxygénation et le brassage.

Il s’installe sur un réseau de fond illustré sur la photo 5.

Image sécurisée Photo 5. Bassin d’aération équipé de diffuseurs Vibrair (conception en spiral flow) Les débits unitaires sont et de 2 à 10 Nm3·h–1, avec une perte de charge de l’ordre de 20 mbar.

Le rendement spécifique d’oxygénation des Vibrair est de 2 à 3,6% · m-1, pour un ASB de 1,6 à 2,1 kgO2 · kWh–1 et un ASB’ de 1,4 à 1,7 kgO2 · kWh–1 en boue.

Le Vibrair, malgré des rendements d’aération inférieurs à ceux des aérateurs fines bulles, présente cer­tains avantages sur ceux-ci :

perte de charge non évolutive ; rusticité et longévité (> 10 ans) ; application en eaux résiduaires industrielles : bassin d’aération, mais aussi bassin tampon brassé à l’air… diffuseur Oxazur Image sécurisée Photo 6. Diffuseur Oxazur Ce sont des diffuseurs d’air en moyennes bulles, particulièrement adaptés à une disposition en plancher, et développés pour les réacteurs à cultures fixées sur lits granulaires (photo 6).

La diffusion de l’air est réalisée par un orifice de 1 mm de diamètre environ. Cet orifice est percé dans une membrane élastique moulée, en élastomère spécial, logée dans un corps en polypropylène. Cette mem­brane est déformable, le diamètre pouvant être multiplié par 2 sous l’action d’un courant d’eau, ce qui per­met régulièrement de s’assurer de l’absence de tout colmatage par film bactérien de l’orifice de soufflage.

Le débit d’air par diffuseur est d’environ 1 à 2 Nm3 · h–1 pour une perte de charge de l’ordre de 50 mbar. Le rendement d’oxygénation nominal d’un réseau Oxazur, favorisé par la très bonne répartition de l’air dans la masse granulaire, est de 15 à 25 % sous 4 m d’immersion.

Aérateurs pour traitement des eaux Les aérateurs pour le traitement des eaux usées urbaines ou industrielles sont utilisés par les entreprises et les services municipaux car ils apportent de l’oxygène aux bactéries présentes dans les bassins de traitement des eaux. Cette oxygénation permet la dégradation des matières organiques grâce à l’activation bactérienne. L’aération des effluents chargés en matières en suspension permet souvent un prétraitement suffisant pour atteindre les normes de rejet des stations d’épuration.

L’eau séjourne dans l’aérateur pendant 6 a 12 heures. La concentration au niveau de l’aérateur doit atteindre 3 à 4 g/l.
C’est la concentration usuelle

Évaluation des MES (concentration dans l’aérateur) dans l’affluent au lieu d’utiliser des concentrations d’Imhoff.
On fait le séchage au laboratoire car les bioflocs

DCO doit etre &inf; 125 mg/l d’O2 DBO5 doit etre &inf; 25 mg/l d’O2 MES doit etre &inf; 35 mg/l

Dans le décanteur secondaire, il ne devrait avoir que des microorganisme.
Respiration endogène: c’est quand il n’y a plus de nutriments dans le milieu, les microorganismes sont obligés alors d’utiliser leur propre réserve Il y a toujours des microorganisnes isolés, à un moment il va y avoir une phénomène de prédation.
Le facteur clef c’est le temps de séjour. on augmente pour augmenter la croissance des protozoaires étant donné qu’ils sont lents à se reproduire

floc de o,5 mm: on les appelle des “pin point floc”. Ils ne vont pas se décanter au niveau du décanteur secondaire. durée 6 heurs: protozoaires, ciliés, bactéries. &thétal: temps de séjour du liquide dans l’aérateur &thétac: temps de séjour des cellules dans le système, l’installation

Pour une durée 6 h: les bactéries auront assez de temps pour faire leurs travaux degradation car les autres microorganisme n’auront pas assez de temps pour les attaquer Purge: on élimie une certaine quantitué de boue. les prédateurs n’attaquent pas les flocs, mais les bactéries isolés.
Quand le système est déficient en O2 on a des flocs dispersés, c’est le problème le plus grave qu’on peut avoir dans une station d’épuration: les flocs se gorgent d’eau et augmentent de volume. On peut avoir sur le plan d’eau tout le plan de couvert du floc. C’est le phénomène de bulking.

Les ciliés attaquent les microorganisme isolés. La majeur partie des boues va retourner dans le système pour être recyclés.
Les flocs cessent de sédimenter dans le décanteur secondaire quand il y a bulking. En fait le bulking c’est le gonflement des boues.
Pour un même poids sec on a 4 à 5 fois plus de volume. Les flocs s’en vont avec l’eau étant donné qu’ils ne peuvent pas sédimenter. On pollue donc le milieu exterieur

Les bactéries interviennent contre la pollution des rejets du système dans le milieu.
Les protozoaires interviennent dans la clarification du système. On peut avoir 90% de bactéries pour 10% de protozoaires (avec différentes familles) On peut mettre les bioflocs sour forme d’exopolymères, le principal acteur est le glycocalyx.

Les causes du bulking

  1. manque d’aération du système

Il y a deux types de gonflements

Les bactéries sont chargés mais il arrive parfois qu’ils soint de meme charge massique our biologique, alors il’ezopolymere ne permet pas la liaison, alors ils se repoussent

  1. Abondance de zooglea
  2. Répulsion au niveau des microorganismes
  3. Fonctionnement du système à faible charge